|
Lecture du Professeur E.Tarlov
fils du Dr Isadore-Marie Tarlov.
L'importance du principe de précaution en matière d’intervention sur les kystes périneuraux de Tarlov.
Edward Tarlov MD, Katherine Tarlov AB, Nicholas Tarlov MD and Suzanne R Tarlov Ph.D.
Des kystes périneuraux sur les racines nerveuses lombo-sacrées ont été découverts par le DR Isadore Tarlov au cours de ses études de la structure des racines nerveuses en 1938.
Ultérieurement, au cours d’explorations chirurgicales du canal spinal lombo-sacré chez des patients se plaignant de sciatique, il a trouvé de tels kystes sur les racines nerveuses du sacrum et il a alors suggéré qu’ils pouvaient être la cause de certaines sciatiques dans une publication faire en 1948.
Cependant, considérant le fait qu’il a retrouvé ces kystes dans environ un tiers de ses dissections d'autopsie,
si nous nous reportons à l’ensemble de la population mondiale, le nombre de kystes de Tarlov sur terre est extrêmement élevé.
La sciatique est un symptôme aussi fréquent que le fait de vieillir.
Il peut être alors fallacieux, dans beaucoup de cas, de considérer les kystes sacrés comme cause des symptômes. La douleur dorsale et la douleur dans les jambes sont des causes très fréquentes de visites auprès des médecins. Les changements dégénératifs des disques et des facettes articulaires, la surcroissance des éléments osseux, la douleur liée à des changements dégénératifs, les protrusions et hernies discales sont omniprésents dans la population et sont les causes habituelles de la douleur dorsale et des jambes. Les kystes périneuraux sacrés sont souvent accompagnés d’une « érosion » osseuse du sacrum, indiquant que la pression sur les structures environnantes peut être présente dans certains cas. Cependant il ne faut pas oublier que pour conduire à un tel résultat, tout comme pour l’eau qui coule sur la roche, cela ne pourrait se produire que sur une très longue période de temps. Les kystes communiquent souvent librement avec l'espace sous-arachnoïdien rendant encore plus obscure la pathogénie des symptômes. Un mécanisme de « valve » a parfois été évoqué. Les parois du kyste contiennent les éléments neuraux et l'excision d'un kyste peut souvent mener à un déficit neurologique.
Pour ces raisons l'excision chirurgicale des kystes périneuraux sacrés a souvent été décevante pour les patients et pour les chirurgiens.
Récemment plusieurs chirurgiens intrépides ont essayé de traiter ces kystes par aspiration sous assistance par scanner, introduction d'air pour définir la structure du kyste, et injection de colle de fibrine –
Dont il faut mentionner par ailleurs que celle-ci a été découverte par Isadore Tarlov comme méthode pour réparer les nerfs au cours de la seconde guerre mondiale - dans les kystes avec comme objectif de fermer la communication entre le kyste et l'espace sous-arachnoïdien.
Ce procédé a au moins l’avantage d’être moins invasif que la chirurgie ouverte et quelques patients ont été soulagés.
Cependant l’étude n’a pas encore de conclusion encore définitive : une approche très prudente, comme il est préconisé par Hippocrate « Primum non nocere » reste toujours de rigueur dans la plupart des cas.
Réf: Congrès International sur les Pathologies Méningées - Chambery 2 et 3 juillet 2010
Association AARMOR et Tarlov-AracEuropeInformation
|
|