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types de kystes
Types de kystes extra-médullaires du canal spinal (méningés et autres)
Dans cet essai, nous passons en revue la classification, la pathophysiologie, et la présentation clinique des kystes spinaux extra-médullaires.
Selon la classification décrite par Nabors et al. pour les kystes méningés spinaux, ils peuvent être divisés en trois groupes principaux.
Le premier groupe, kystes méningés, peut encore être classifié en sous-groupes
type 1, kystes méningés extraduraux qui ne contiennent aucun tissu neural ;
type 2, kystes méningés extraduraux qui contiennent du tissu neural ;
type 3, kystes méningés intraduraux.
Le deuxième groupe principal,
kystes épiduraux non méningés,
inclut les lésions non-neoplastiques telles que les kystes juxta articulaires, le kyste synovial pigmenté, et, rarement, les hernies discales, aussi bien que les lésions néo-plastiques telles que les dermoïdes, les lésions cystiques de la gaine d’un nerf, et les métastases.
En outre, les traumas, les hémorragies, et l'inflammation peuvent produire des changements à l’aspect (ressemblant) à des kystes qui sont mis en évidence sur les images en coupe.
Le troisième groupe de kystes méningés spinaux sont les kystes neurenteriques.
Kystes méningés
Type 1-Kystes méningés extraduraux ne contenant aucun tissu neural
Les kystes de type 1 peuvent être subdivisés en kystes arachnoïdiens extraduraux (type 1A) et meningoceles sacrés (type 1B).
Les kystes de type1A résultent probablement d’une hernie de l'arachnoïde liée à des défauts du fourreau dural, congénitaux ou acquis.
Les kystes commencent comme des diverticules et s’agrandissent plus tard, probablement en raison d'un mécanisme similaire à celui d’une valve. Les changements posturaux et la manœuvre de Valsalva (Cette manœuvre consiste à rétablir de force l'équilibre entre la pression extérieure (pression de l'eau) et la pression intérieure de l'oreille moyenne en insufflant de l'air par le biais des trompes d'Eustache). peuvent produire des symptômes. Ces kystes se trouvent habituellement dans le milieu ou le bas de la colonne vertébrale, souvent à la jonction des méninges et de la racine dorsale du nerf à proximité du ganglion dorsal de cette racine.
Le type 1A est plus généralement dorsal et peuvent dépasser partiellement du foramen neural adjacent.
L’appellation « Kyste arachnoïdien » est un diagnostic histologique, et le kyste n'a aucune délimitation épithéliale ou une faible délimitation par des cellules comparables à celles de l’arachnoïde.
Dans les rapports d’IRM, les termes « kyste arachnoïdien » et « kyste méningé » sont employés l'un pour l'autre.
L'origine et la pathogénie des meningoceles sacrés (type 1B) sont incertaines, mais leur association avec d'autres anomalies spinales suggère une origine congénitale. Ces diverticules arachnoïdiens se retrouvent plus fréquemment dans la troisième ou quatrième décennie de la vie du patient et causent des symptômes non spécifiques tels qu'une lombalgie qui augmente avec l'activité ou des manœuvres de Valsalva ( 80% de patients) et une paresthésie périnéale (50% de patients).
Ces kystes méningés extraduraux contiennent, ou la racine du nerf (kystes perineurial ou kystes de Tarlov) ,ou, dans certains cas, une hernie spinale.
Les kystes contenant des fibres nerveuses se trouvent dans l’espace entre l'endoneurium (prolongement de la pie mère) et le perineurium (prolongement de la membrane arachnoïdienne). Ces kystes se situent habituellement dans la partie inférieure de la colonne vertébrale de manière distale par rapport au ganglion de la racine dorsale. Un kyste peut contenir du tissu neural, des cellules nerveuses, et, de temps en temps, les traces d'une ancienne hémorragie dans la cavité ou sur les parois.
Les clichés d’IRM montrent les kystes comme des collections liquidiennes de signal hyperintense sur les images T2. Dans les cas (rares) d’ hernie de la moelle épinière, celle-ci peut sembler atrophique et présenter un aspect angulaire de défaut méningé sur les images sagittales. Le produit de contraste injecté par voie intra thécale remplit ce type de kyste immédiatement.
Les kystes communiquent avec l'espace sous-arachnoïdien par un « collet » étroit.
Les lésions congénitales sont pratiquement toujours postérieures à la corde et sont probablement liées au posticum de septum de Schwalbe, qui divise l'espace sous-arachnoïdien dorsal par le milieu, de la région cervicale à la région lombaire.
Les explications avancées incluent notamment une faiblesse congénitale de l'arachnoïde, causant un renflement en réponse aux variations de la pression du liquide céphalo-rachidien ou , probablement,
une prolifération hypertrophique et une dilatation de la granulation arachnoïdienne.
Ces kystes intraduraux acquis peuvent être antérieurs, postérieurs, ou situés sur la partie latérale du cordon médullaire.
Ils ont souvent comme cause une Arachnoïdite due à un trauma, une hémorragie ou une inflammation.
D’autres signes d’Arachnoïdite peuvent également être associés. Ils sont le plus souvent localisés en zone thoracique. Les kystes communicants s’opacifient habituellement avec les produits de contraste. Les kystes non communicants se présentent comme des masses extra médullaires, intradurales qui ne s’opacifient pas lors de l’injection de produits de contraste. Le signal dans le kyste peut être plus intense que celui du liquide céphalo-rachidien en raison du déphasage relatif des protons dans celui-ci ou de sa teneur plus élevée en protéines à l’intérieur du kyste.
Kystes épiduraux Non Méningés
Les kystes épiduraux non méningés peuvent se former dans l'espace épidural. Les types de kystes juxta-articulaires incluent les kystes synoviaux et les kystes ganglionnaires. Ils sont situés à côté des articulations. Les changements dégénératifs ou post-chirurgicaux peuvent prédisposer un patient au développement de ces kystes. Ils sont situés dans la partie inférieure du corps, mais parfois aussi au niveau cervical. Les patients peuvent être asymptomatiques ou ressentir de la faiblesse, de l’hyperesthésie au des modifications de leurs réflexes. Les images indiquent une masse de tissu mou au niveau de l’articulation qui se projette dans l'espace épidural posterolateral. Après injection de produit de contraste, on peut en visualiser les contours.
Les kystes synoviaux et ganglionnaires ont un aspect semblable sur les clichés d’IRM, mais ils peuvent en être différenciés histologiquement. On peut trouver trace de calcification, de présence d’un fluide contenant des protéines, d’hémorragie ou de gaz. D'autres exemples de kystes épiduraux non méningés sont les kystes synoviaux, les schwannomes, les dermoïdes, et les métastases villonodular pigmentés.
Un autre exemple de kyste épidural non méningé est le pseudomeningocele traumatique.
Ces kystes se forment après un dommage grave. Les parois (dure mère et arachnoïde) sont déchirées. Les racines qui y sont incluses peuvent ou pas être déchirées. Ces formations peuvent être intra spinales ou extra spinales.
Kystes Neurenteriques Les kystes neurentériques sont rares et sont des vestiges du canal neurentérique primitif qui relie transitoirement la membrane vitelline (le futur tube alimentaire) à la cavité amniotique. La muqueuse qui le délimite est formée d’épithélium colonnaire.
Des anomalies spinales associées sont présentes dans environ 50% des patients. Un défaut vertébral antérieur suggère un raccordement entre le canal neural et l'appareil alimentaire. D'autres anomalies spinales trouvées en association avec les kystes neurenteriques sont : le syndrome de Klippel-Feil, l’élargissement du canal spinal, le diastematomyelia, et les « spina bifida ».
On devrait toujours penser à un éventuel kyste neurenterique dans le cas d'un mediastinal postérieur ou d'une masse cystique abdominale ou intraspinale liée à une dysplasie vertébrale. Au niveau de la colonne, ces lésions se présentent comme des kystes intraduraux extra-médullaires antérieurs multilobés ou unilobés qui couvrent plusieurs segments. Une situation postérieure est rare et doit inciter à chercher un autre diagnostic : teratome cystique et kystes méningés intraduraux. Les kystes neurentériques sont habituellement de signal isointense ou légèrement hyperintense sur les images. Une teneur élevée en protéines est la cause de l’intensité élevée et homogène du signal sur les images d’IRM.
http://radiopaedia.org/articles/classification-of-spinal-meningeal-cysts
Orphanet
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